Page:Archives israelites 13.djvu/463

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IBIAILITH. 457 La voiture, en effet, se mit en marche et amena bientôt la comtesse. Ce noble couple resta jusqu’à minuit dans la maison du juif, qui n’omit aucune des cérémonies de Pâques. Pinhas parvint, grâce à son activité, à faire valoir sa petite for- tune, et, au bout de quelques années, il devint très-riche. Sa considération s’accrut avec sa fortune, et il fut nommé chef de la communauté. Mais, comme au temps de sa pauvreté, il resta pieux et modeste. Sa maison était le rendez-vous des rabbins les plus instruits. Sa bourse fut ouverte à tous les nécessiteux, et les pauvres étaient tous les jours ses commensaux. Il fit élever dans . sa rue, des maisons pour de pauvres coreligionnaires, et une belle synagogue, qui, anjourd’hui encore, ainsi que la rue où il demeurait, porte son nom. (Imité de Pallemand.) ns QUERELLE mrs sumnns cnsssrouns ET LES DISSIDENTB. Le monde littéraire et religieux a été, dans ces derniers temps, assez profondément agité par une discussion qu’on taxerait vo- lontiers de bizarre, si nous n’étions à une époque où tous les problèmes ont été soulevés, et toutes les solutions possibles hasardées. Plusieurs membres du clergé ont écrit et imprimé que l’une des causes principales de la corruption moderne, sinon la cause _ première, c’était le paganisme dans l’éducation , c’est—à-dire ` l’instruction de la jeunesse au moyen des principaux écrivains profanes grecs et latins; par là, a-t-on dit, d’une part, tous les vices des divinités paiennes, toutes les aberrations d’une morale inférieure à celle de la révélation, toutes les inégalités sociales d’une civilisation incomplète, sont devenues l‘aliment commun des jeunes générations; d’autre part, les écrivains sacrés, les . Pères des Églises grecque et latine, les immortelles beautés de ces premiers apôtres de la foi, tout ce qui respire une atmosphère