Page:Archives israelites 13.djvu/51

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lutuns. A1 de lui, et c’est i peine si le nom du Titan moderne, si une vague ` eteoafuse notion de la rie et de la mort de Napoléon est venue A ses oreilles et a eflleu ré son âme. Que les temps sont changés! Cette vie du colporteur juif, mê- lange inégal de bon et de mauvais,elle est éteinte ou à peu près : àcette existence nomade,des habitudes plus régulières ont insen- r siltlement succédé, àeette éducation d’aventure, un développe i ment normal finstrnction, mais aussi à cette modération dans l les espérances, une foule de besoins et de tendances de création telle moderne. Get amour immodéré de l'argent que le pauvre i wlporteur éprouvait si fort parce qu’il était si rarement et si q maigremeut satisfait, il s’est transformé, non éteint, dans notre génération, ear il est impérissable dans le cœur humain : auoon- i traire elle veut gagner plus, plus vite et plus tôt. Cette piété fer- rente, minutieuse, souvent même bizarre et ridicule, elle s'est un peu trop amoiudrie sous l’empire d‘un respect humain plus t ridicule encore, pour laisser place à une stérile indifférence qu`il importe au plus tôt de guérir. La transformation que nous venons de signaler due d’ailleurs àl'action simultanée de diverses causes, nous n’hésitons pas à , l‘attribuer en première ligne à la double influence de la multi-; i piication des écoles primaires, et de la fondation des sociétés de

 secours et d’encouragement : en instruisant l’enfant du pauvre, '

on n’avait fait que la moitié de la tâche : ouvrir son intelligence q au juste et au vrai, pour l'abandonner ensuite sans aide et sans secours dans le choix d‘un état et dans l’entrée d‘une carrière, détait le laisser exposé à l’empire des mauvaises habitudes, et i aux fatales suggestions de la misère : mais si le soin d’éclairer son Iprit pouvait rester principalement dévolu aux soins de l’auto· i rité publique et religieuse, celui de patroner sa jeunesse, de le i guider dans la voie de l’industrie et du travail manuel devait i être nécessairement laissé aux efforts généreux et spontanés des particuliers. Aussi, pour répondre à ce besoin, des sociétés s’organi- . saient ' avec ardeur à la chute de l’empire : si l’on s`ell`orça surtout dans ces sociétés d`amis du travail (tel était le nom do celle qui, fondée à Paris, précéda la naissance du Comité coa- sistoriol de Punk), si l’on s’y etl`orça, dis-je, de diriger l’activlté des jeunes israélites vorsles métiers et les arts industriels à l‘ex- closion de l’agricnlture, cette omission d'ailleurs nécessaire et qui constitue une laœue non encore comblés (t), ne diminue (tlllnetsuhtivs on ee sans aété fabbùraslnurg; uünconnsisaantpn lcsrésultats, nous sommes assu enclin li penser qu’e|le en a ou peu. Digitized ny Google