Page:Archives israelites 13.djvu/564

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558 ncmvns frances de leurs semblables, croient faire assez pour sauver leurs ‘ âmes, en léguant quelques parcelles de leur grande fortune pour étre distribuées, après leur décès, en aumônes eten œuvres pies, c’est-à·dire, qui commencent seulement à donner, quand ils ne peuvent plus jouir personnellement de leurs richesses, et quel- quefois même pour contrarier quelques collatéraux insoumis, auxquels on n’aime pas laisser tant de bien... » Permettez-moi que je vous conte à ce sujet la fable suivante : er Une poule, occupée à pondre un œuf, remplissait la grange de son caquetage éclatant. Un renard, attiré par le bruit, lui dit: Pourquoi faites·vous tant de vacarme pour un misérable œuf'! Ma peau seule vaut deux cents de vos œufs, et quand je la donne à l’homme, c'est sans prétention aucune. — La poule, quoique de' sa nature fort peu éloquente, et préférant, elle aussi, le gros bon · sens à ce qui est·brillent, répond au rusé interlocuteur eu ces termes : Le bruit que je fais en poudant n’est pas une vaine · parade , c’est pour attirer l’attention de mon maître; sans ce que vous appelez mon caquetage, le modeste don dont je le gratifie pourrait lui être enlevé par quelque voleur; je ne fais que l'a· vertir pour qu’il vienne le chercher. Quantà votre peau, il est vrai qu’elle vaut plus qu’une poule avec tous ses œufs ; mais vous ne la donnez prudemment à l’homme qu’après votre mort, quand elle ne peut plus vous être d’aucune utilité. n — J’espère, ajouta le rabbin en riant, qu’il n’y ait personne parmi vous, mes amis, qui se sente frappé par ma fable à l’endroit vulnérable... a Nous n’ajoutons rien pour le moment. Si les lecteurs des Ar- chives trouvent nos exhibitions agréables, nous y reviendrons plus tard. Susan Ltvv, instituteur. ` · Digitized ny Google ‘