Q ihatlmns. 827 bllîî Sll LES IOIUIB HBMHINIB. `lluitième lettre. sx IIPAS on mt:. — lA·G1LlIIl viuaentn. (Voyez Archives, 185I, p. Mil.) Iton cher rédacteur, Je crois vous avoir dit dans une précédente lettre, que le repas de noces se donnait dans une tierce maison ; avant de vous y faire assister, je dois tenir ma promesse et vous faire connaitre l’éta- blissemmt et ses propriétaires. · Au haut du village, au fond d’·u:ne étroite ruelle, se trouve une très-modeste habitation =ooeupée depuis tantût un d¤ni·siùcIe partmailre Raphaël et sa digne compagne Léa, aussi connus l'un ·et l’autre dans le hameau de T....` que peuvent l‘etre, par les ânes bouches de Paris,·Vé1·y ou les Frères Prcvençauœ. ll est cer-- tain qu'un repas de noces se donnant dans la localité ne peut passer pour décent et convenable qu’autant qu'il a été préparé par Léa et servi par Raphaël ;je dis servi_par Raphaël, car, tout entier employé aux détails secondaires, aux soins du couvert et: à Poruementation de la table, Raphaël n’a rienà voir dans l’in· térieur de la cuisine et n‘est que le premier garçon de sa îemrae. Cet établissement où l’on entre moyennant quatre marches en pierre, se compose d‘une cuisine, d’une salle basse et de deux chambres à coucher, séparées entre elles pandas murs postiches; mais en général, trois ou quatre jours avant la célébration du ben- quet apprêté par Léa, l’intérieur du restaurant israélite présentait eunaspsct tout particulier: les cloisons artificielles étaieutenlevées etles trois pièces habitées, étaienttrausformées en une seule salle de banquet; les boiseries noires du plafond, tout fraîchement fruitée d’huile, étaient resplendissantes; lesdeux bassins de cui- vre plaoéseur-un coin·et soutenant. nneaiguière du même métal, reluisaieat de façon à pouvoir, au besoin, servir de miroir; dms _ un autre coin, la voûte du four classique étalant ses formes rebon- ·dies,était nouvellementhlauchieà lanhaux etchargéede frnitsou de llemts selon la saison ; les murs étaient gmais de plaqttesde
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