668 aucuns le choissent pas; ici il n’est pas vrai de- dire que si l`l1omme a des devoirs à remplir envers Dieu, il a des droits correspondants, et la théorie du sutfrage universel repose sur cette base. Ma pro- position, je le répète, est démontrée. Appliquer le suffrage universel à l’élection d’un chef spirituel! Mais pour cela il faudrait ne connaître ni les masses, ni leurs idées; et ai-je besoin d’ajouter? il faudrait n'avoir jamais vu les populations juives et particulièrement celles de l‘Alsace. J’ai suivi de très-près l’élection deux fois renouvelée etannulée d'un rabbin, et dont les Archives ont parlé .... et j’ai pu juger du mérite de ce sulïrage que sollicite le consistoire de Colmar; c’était la vile multitude, comme on dit maintenant, bravant l‘au- torité en écrasant la raison. . Le sutfrage universel, pour le rabbinat, c`est Israël redevenu brocanteur: c'estl'inintelligence étouffant la dignité; c’est faire disparaitre les bienfaits d'une civilisation d°un demi- siècle. (Test l'Alsace, imposant, par le nombre, ses volontés à la France israélite, et facilitant à son élu l’accès de la première chaire de la synagogue française. Arrière donc! l‘Alsace voudrait-elle rendre, de nouveau, né- cessaire un décret de t808‘? cliercherait-elle le rétablissement du serment more juduïco ? aurait-elle oublié les massacres de 48487 Qu‘il se souvienne, et, de lui·mème, le consistoire de Colmar retirera sa demande. Bsaiunn, avoué. Le consistoire de Colmar a ses préférences, et ce n’est pas â nous qu’il a envoyé la pétition que cette lettre nous fait con- _ vnaitre. Mais nous croyons savoir que le consistoire central n‘a pas été frappé des raisons alléguées par les pétitionnaires, et qu’elle a peu de chances d'être accueillie. S. Cansxr.
MELANGES. socuêrn isnaàntm nes LIVRES RELIGIEUX ET Iontïx. Nous nous empressons de publier la lettre suivante : ‘ ' Strasbourg, Il novembre 1852. llonsieur le Rédacteur, Permettez à la Société des bons livres de Strasbourg d’emprun·
1
Digitized ny Google
�
