Page:Archives israelites 13.djvu/675

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isniuns. 660 ter une page de votre estimable journal pour saluer fraternelle- ment lajeune sœur qui vient de lui naitreà Paris. Qu'elle soit la bienvenue! car c’est par les livres et l'enseigne· ment que notre religion doit reprendre le rang élevé qu'elle oo- cupera dans les cœurs et dans l’opinion; c’est par la science his- torique qu'il faut relever la foi; c‘est par l’instruction qu’il faut la consolider; c’est par la littérature qu'il faut en développer les beautés. Là est pour nous la question vitale de l‘époque, mais pour cela il nous faut une science, un enseignement et une litté- rature à nous. . Le bien réel que, dans ses humbles proportions, notre société a pu faire, l’accueil extraordinairement favorable que ses modes- tes productions ont reçu, prouve que le public israélite, le public éclairé surtout, est moins indifférent qu’on ne le crie tous les jours; réveillez et contentez ses sympathies; répondez à ses vé- ritables lumières, qui sont celles de la civilisation moderne, et vous pourrez compter sur le succès de vos efforts. Trop souvent · Pimpuissance se récrie contre l’indifférence. Nous saluons donc avec cordialité et empressement la nais- sance de votre société , nous comptons sur elle pour doter notre culte des livres qui lui manquent et pour donner aux esprits éclai- rés et aux cœurs religieux la satisfaction qu’ils demandent depuis si longtemps. Elle pourra compter sur nous pour propager inté- rieurement ses œuvres, si elles répondent àce but; mais il serait bon que dans d’autres circonscriptions, de pareilles institutions se formassent et s'associassent à celle de Paris. A Paris, où la littérature est une profession, les moyens d’exé- cution ne vous manqueront pas; mais en province nous ne pouvons suffire à la tâche qu’en nous faisant littéruteur mal- gré nous. A vous donc, désormais l’initiative de la production, Ã nous autres gens de province la propagation. · Vous voyez, mon cher Monsieur, que nous abdiquous de la meilleure grâce en faveur de notre sœur cadette. C'est que, sem- blables à ces chefs secondaires qui n'ont pris le commandement qu’en l'absence des supérieurs, nous rentrons dans les rangs en présence des vaillants généraux dont vous nous annoncez l‘appa· rition. · · · Digitized ny Google