rsuttuus. 65 avoir des nouvelles de l’homme en question, et qu’elle ne pouvait méme déterminer si et quand il avait séjourné dans cette ville. » Les fiancés, à cette nouvelle, ne voulant néanmoins pas re- noncerà leur union, le rabbin leur conseilla de tâcher d‘obtenir du tribunal une publication dans les trois journaux allemands les plus répandus, ayant pour,objet d’inviter le beau·lrère absentà · se présenter, afin d’arriver par là à avoir quelque nouvelle sur lui et sur son séjour actuel. » Cela eut lieu, mais encore sans le moindre résultat. » Après le délai fixé, la veuve et son fiancé déclarèrent qu‘ils persistaient dans leur projet de mariage ; la veuve ajouta qu'elle ne pouvait rester dans le veuvage, parce qu'ayant hérité de son mari, qui avait été paysan, une petite terre qui lui donnait à vi- vre, elle ne pouvait la cultiver sans le secours d`un homme, et qu’elle périrait dans la misère s’il lui était défendude se remarier. n Si l’on persistait, d’après la stricte lettre de la loi rabbini- ` que, dans le refus de procéder à ce mariage, trois cas pouvaient se présenter : ou le couple se serait contenté de la réponse et se fût séparé : alors non-seulement la veuve aurait tristement passé les années de sa jeunesse dans un veuvage indéfini, son existence aurait même été en danger par la perte de son bien ; ou elle au- ' rait vécu ,dans un honteux concubinage avec son fiancé, et en donnant un scandale au monde, ils auraient sacrifié leur mora- lité et leur salut. Ou enfin, ils auraient renoncé au Judaïsme, qui les traitait si durement pour une cérémonie si surannée et de si peu d’importance à_leurs yeux, et auraient embrassé un autre culte qui n’eùt pas mis d'obstacles à leur projet. » D`après l'état des choses, et autant qu’on pouvait juger des personnes en question, le premier de ces trois cas était le moins . - probable. » Par ces motifs, le soussigné rabbin a cru devoir examiner _ cette affaire très·attentivement et consulter aussi des collègues instruits et intelligents; le résultat en fut la conviction que, non- seulement il pouvait procéder à ce mariage, mais que méme il le devait dans Pintérét des bonnes mœurs qui auraient pu être en danger par une trop grande persistance à maintenir l'usage en question. » _ _ Digitized ny Google `
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