Page:Archives israelites 13.djvu/706

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I 700 AICIIYI en société, laisseéchapper sur les autres communions, sur la li- berté des cultes, sur un passé qui nous a été, à nous autres israé- Iites, si amer, des aveux qu'il est utile de recueillir. La première partie de son livre est un tableau de l'état religieux de l'Europe où la fantaisie tient toute la place que n’oocupent pas ces tlagrantes contradictions, si familières à l‘auteur, et dont nous signalerons les principales. Le protestantisme allemand est présenté comme ne vivant plus qu’à l‘état de corps artificiellement maintenu par le concours énergique de l'Etat : Toute religion qui aujourd’bui est liée à l'É· tat peut être caractérisée de la même façon, et rien ne prouve qu'il faille aller en Allemagne, pour y trouver de ces cultes arti- · ticicllement maintenus; plus loin, ce même protestantisme est accusé de n`étre plus qu`un nom qui sert de masque d toute: les théories négatives et destructioes, que la philosophie moderne a développées. C'est là une assertion favorite des écrivains ultra- montains, qui fait le fond d’uu ouvrage récemment publié par M. Nicolas, et énergiquement réfutée par M. de Sacy ; elle est d‘unc souveraine injustice : toute religion, tout système qui’s’in~ _ spirc de l'idée de Dieu et de la croyance à un monde invisible a rompu d’avance avec les théories matérialistes qui ne voient pour ·. l'ltomme de lin plus élevée que la plus complète satisfaction de ‘ ses besoins organiques. Rendre le libre épanouissement de la raison responsable de toutes les folies qui s'élaborent et se pro- pagent en son nom, c'est, par une conséquence inévitable, ren- drc chaque foi religieuse comptable des atrocités ou des injus- tices accomplies sous son patronage ou en son nom. [/apologie du moyen âge, qui revient si souvent sous la plume dc |’auteur, est elle—méme un corollaire obligé de sa théorie: il nous présente ces huit ou dix grands siècles, où l’Église était tout comme le nec plus ultra de la perfection sociale : suivant lui, la justice, la foi, lu charité régnaient alors : tous les arts étaient , consacrés au culte de la vérité. q .4 v Of, que nous dit l’histoire de ces mémes_ époques? Que la I souveraineté étant morcelée entre mille chefs indépendants, la ,, force décidait en dernier ressort toutes les questions ; voilà pont ` l l Dtgmzea ny Google I-. il