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ISRAÉIJTBS. 128 Ce qui donne a cette cérémonie une importance toute spéciale, un intéret tout (particulier, c’est l’époque où elle se sse, c’ést qu’elle est clan estine, comme ou s’en aperçoit facifeament par le mouvement d’un des personnages qui se penche en avant pour _s’assurer si les fidèles ne peuvent pas étre surpris dans Paccomplissement de leur pieux devoir. Un israélite ne peut considérer cette toile sans que les plus touchants et les plus douloureux souvenirs ne se présentent en foule à son esprit. M. Lévy a donc a notre reconnaissance des titres incontestables; ajoutons qu’il en a aussi a l'estime des connaisseurs; si cette compositron était, comme nous l’avons dit plus haut, rehaussée de quelques tons plus chauds, elle serait peut·être la plus prisée du salon en son genre; telle qu’elle est, elle mérite nos vives félicitations. Que M. Lévy persévère dans cette voie, il a en des succès mérites à l’Ecole des beaux- arts, nous lui en prèdisons d’une valeur plus haute dans l’avenir. Le sujet traité par M. FICHE!. (Eugène) n’a pas pour nos lec- teurs un égal intéret, il n’est peut-etre pas traité avec le méme savoir·faire que montre M. Lévy. Néanmoins, et bien que ce tableau de Guillaume Harvey prouvant la circulation du sang si Charles I", roi dblngleterre, témoigne d’une certaine inexpé· rience, il atteste aussi dans l’auteur des qualités solides d’exécu- tion. Si certaines figures de ses personnages se confondent trop comme couleur avec le fond, si Charles I" est trop colossal par rapport aux autres acteurs de la scène, nous devons dire que le torse du supplicié est d’une bonne carnation, que la tête u’en est pas commune, que le sentiment de souffrance qu’elle doi t F exprimer est convenablement rendu; d’ailleurs, ce que nous pouvons constater, c’est que M. Fichel est sensiblementyen pro- ès. · ° 8rLe tableau de M. NETTER (Benjamin), représentant Louis XI dans la forêt du Plessis-tès·Tours, sans briller par d’éminentes gëalités, annonce dans l’auteur de consciencieux et estimables orts. " M. HALPHEN (Albert) a exposé trois petites toiles: le Présent, Innoncence, Vlmprudente ; ce ne sont guère que des pastiches de Diaz; nous n’y insisterons donc guère; quand on a des dis- positions naturelles, il faut en tirer un parti plus sérieux. Parmi les portraitistes, nous citerons M. Moïse (Edouard), de Nancy, et M. Hianauann (Auguste), qui sont l’un et l’autre appelés à briller dans un genre plus élevé; ' M. Edouard Moyse a exposé l’an demier a Nancy plusieurs toiles, où les connaisseurs __ont démélé de précieuses qualités, entre autres une étude trèsconsciencieuse de vieille femme. Sou travail et sa capacité lui assurent de prochains et importants succès; nous savons qu’il prépare pour l’exposition suivante une