Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/185

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tsnasctrns. 175 a offert, contre une forte somme d’argent, d’indiquer l’endrolt on le fatneux prêtre mort sous les coups des israéiites se tient caché. Et vous ajoutez que ce fait, s’fl est exact, fournirait un nouvel exemple de l’avengle fanatisme qui règne encore dans » notre siècle éclairé. ` Bh bien! monsieur, vous pouvez laisser entiüement de côté votre s’il est exact, car c’est historiquement exact. J’ai sous les yeux un charmant ouvrage écrit par un écrivain israélite, im- primé et édité par une maison istaélite et illustré par des artistes israélites: La Géographte descripttiee de la Palestine, par le sa- vant rabbi Schwartz. Voici comment y est rapportée Phorrihle persécution de Damas: . a Cette accusation de meurtre provint de la disparition son- daine d’un certain père Thomas qui depuis longtemps se trou- vait ici en qualité de prêtre catholique, et le bruit conrut que la communauté israélite de cette ville—l’avait assassiné pour mêler son sang avec celui des pains azymes, quoique la fête des Pâques fut célébrée longtemps après la disparition du prêtre, et qu’ainsi son sang dut avoir une qualité particulière pour s’être conservé si longtemps en bon état. Les tortures et les procédés tyran- niqnes du chef politique de Damas, Serif Pacha, à l’égard de la malheureuse communauté furent, il est vrai, arrêtés enfin par l’intervention du pouvoir suprême. Mais comme, malgré toutes les recherches les plus assidues et les plus laborieuses, on ne put découvrir aucune trace du °corps du père Thomas, le soupçon du crime continua de peser sur les israélites bien que le fait ne pût être prouvé. Quatre années plus tard, un jeune enfant chré- tien a Alexandrie qu’on avait vu pour la dernière fois dans la maison d’un israélite disparut aussi soudain. Aussitôt on dit que, selon leur louable coutume, les israélites l’avaient fait périr, et peu s"en est fallu que les chrétiens d’Alexandrie ne se levassent tous contre eux. Ali Pacha prévint à temps la catastrophe et couvrit les malheureux de sa puissante protection. Pour apaiser cependant le ressentiment des chrétiens et détruire le soupçon qu’entretenait la présence de ce jeune enfant dans la maison d’un israélite avant si disparition, ce prince ordonna aux israélites tl’Alcxandrie d'user de tous les moyens possibles d’arriver sur les