Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/280

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270 ancm vus cédente lettre j'ai attribuée à R. Iochanqn ben Sa/ckaï, vous me questionnez relativement a la méthode de calculer d’après l’ère vulgaire, adoptée par nos littérateurs modernes de pré- ` férence Il celle de la création du monde en usage dans les écrits et actes rabbiniques. Ce point mérite que je m’y arréte quel-; ques instants avant de reprendre le til des événements, quoiJ· que tout ce qui regarde Pinstitution de notre calendrier actuel ne trouve sa véritable place que parmi les événements qui ont eu lieu trois ou quatre siècles plus tard. Il n’y aurait sans doute — qu‘une seule voix sur l’avantage que présenterait le choix de l’ère de la création pour date de tous les événements arrivés soit avant soit après la naissance de J .·C. ; car tant s’en faut que Père dite vulgaire ait été choisie dans un but religieux et ait été adoptée par tous les historiens de tous les temps depuis dix- huit siècles et demi. D’ailleurs , aujourd’hui méme on ne com-_ mence pas l’année avec Ie jour de naissance de J.·C., mais une huitaine de jours après, a la date d’une cérémonie qui rappelle plus que toute autre son origine judaïque ; mais tous les do- cuments, quelque authentiques qu’ils soient, laissent planer tant d’obscurité sur la plupart des dates des anciennes bis- toires, et surtout de celles qualifiées de sacrées, sans en excep- ter l’écriture sainte, et les différents historiens et chroniqueurs . des temps les plus reculés, loin d’étre d’accord entre eux, sont si souvent méme en contradiction avec eux·mémes, qu’il de- ° vient absolument impossible de choisir une époque quelconque pour point de départ sans a’exposer aux plus graves erreurs et aux eontradictions |es_ plus manifestes. Sans vouloir ga- rantir l’assertiou de deux cbrouologistes du xvt1t° siècle, qui citent l’uu cent trente·deux, et l’autre deux cents opinions dil'- férentes sur l’espace écoulé en tre la création du monde et la naissance de J.·C., je puis mol-méme attester Pexistence de plus de quatre·vingts de ces opinions qui varient entre trois mille quatre cent quatre·vingt·trois et six mille ` neuf cent quatre- vingt·quatre ans , et dont cinq ou six appartiennent a des chronologistes israélites sur le méme espace de temps, et par conséquent sur le nombre d’années que nous devrions compter maintenant depuis la création. Le calcul mea Qâlkllûïî