Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/283

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tsss.Ét.t·rns. 273 drier, il ordonna a R. Josué de sortir de chez lui dans son accoutrement des jours ouvriers, le jour ou d*après l'opinion de ce dernier tombe Iam Iiippour (jour d‘expiation ), pour se rendre à la résidence du président. Le vice-président céda, parce que deux docteurs de ses amis lui prouvèrent que de quelque côté que fût le tort, la fixation des fêtes dépendrait exclusivement de la décision du chef du Sanhédrin. Mais comme le même système de subordination n’était pas applicable à tous les cas de dissentiment entre Gamliel et R. Josué, la guerre ne tarda pasa éclater, et la docte assemblée ûnissantpar s’indigne1· de la manière arbitraire ou du moins peu convenable dont Il. Gamliel exerçait son autorité, résolut de lui substituer un autre patriarche. R. Éliézer ben Asarîah, d’nue famille de rétros (cohanim'). des descendants du célèbre Esdras, sur Equal tomba leur choix, en était digne sous tous les rapports. (Test ce ue prouva entre autres Patlluenoe considérable de S68 disciplesî le Talmud, dans son habitude d’exagération, porte a mille six cents le nombre des bancs qu’il fallut ’outer pour les auditeurs du nouveau patriarche que la rigiditag de Gamlisl avait tenus à l’écart ). Toutefois le prestige de la descendance de David dans un arrière·~pctit·-fils de Hillel n’avait pas en- core cessé d’intluencer Popinion générale, et sur les instances de R. Josué, auquel R. Gamliel avait de son propre mouve- ment fait amende honorable, on rétablit ce dernier dans ses anciennes fonctions, avec la seule restriction que le nouvel élu, R. Éliézer ben Asarlah, qui s’était volontairement elîacé pour le bien public, et remplissait une partie de ces fonctions, en donnant lesleçons publiques de chaque samedi, en resterait chargé une fois sur quatre; l’énergle et le zèle du patriarche restauré semblèrent ne rien avoir perdu de leur autorité, et quelque indulgent qu’il fût envers es Saducéens, auxquels il ne dtsputait pas la qualité de coreligionnaires, il se montra on ne peut plus rigoureux vis-à-vis des Samaritains. Sous sa di- rection, le Sanhédrin, que des circonstances politiques avaient forcé de chan er encore une fois de résidence, rendit beaucoup de nouvelles tlécisions et fonda des institutions de divers genres. Cette époque fut en outre très-fertile en docteurs de .la lol, célèbres par leur érudition ou leur doctrine ; mais comme une nomenclature aride ne vous avancerait guères je me bornerai a énumérer ceux aux noms desquels sa rattache quel- Se particularité remarquable, tels sont : Jonathan ben Usual, plus célèbre des discip es de Hillel, et présumé auteur d’une version chaldéenne très—estimée (Targnm ::131:1) des Pro- phètes; R. Chassfna ben Dosa, qui priait constamment pour o bieu·ètre des autres, et se résignait lt vivre lui·-même dans uu dénuement extrême ; R. Èliézcr ben Hyrcanus, beau·l'rêre