Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/284

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27h Ancmvns ‘ y de R. Gamliel, qui, d’aprés son propre aveu. avait passé les vingt-huit premières années de sa vie dans la plus profonde igno- rance: on le croit auteur d’un ouvrage devenu célèbre sous le titre de Pir/cé Rabbi Eliézcr, et traitant les choses des plus su- blimes de la création, de l’histoire du_ monde, de la vie future, dans un style très-mystique et avec beaucoug de réticence, mais remarquable néanmoins par une liberté e penser même en matière de dogme, peu commune dans ce temps-là; il ré- sulte de plusieurs endroits de cet écrit, qui est très~souvent cité·par le Talmud et ses continuateurs, que l’auteur avait des notions très-étendues sur les mathématiques, la physique et la philosophie. Ce fut probablement sa profonde érudition qui, d’nn côté, lui valut la réputation de sorcier, et d’autre part excita la jalousie de ses collègues; et quoique R. Jochanan ban Sal:/sai l’eut déclarésupérieur en sagesse à tous, on finit par prononcer l’anathème contre lui, à cause de l’opp osition incessante dans laquelle il se trouvait avec les autres doc- teurs de la loi sur les questions les plus ardues d’exégèse et de dogmatique. . i L’auteur a qui l’on attribue, soit la rédaction primitive, soit la révision et la correction de la principale version chal déenne ou araméenne du Pentateuquc , On/velos Dltlfâülül · issu d’une famille païenne, et dont le travail a acquis une cé- lébrité qui lui est restée jusqu’aujourd’hui, appartient égale- ment à cette époque, qui s’étendit jusqu’en 120 de l’ère vulgaire, année pendant laquelle Gamaliel II laissa en mourant a son fils, Rabban Siméon III, ou R. Siméon ben Gamaliel II, la dignité de patriarche on président du Sanhédriu; celui-ci eut pour Ab·beth-Din, grand·juge ou vice·président, R. Nathan, surnommé le calligraphe, ou ·5'0p/ter, WBTDTI [hi 'fl . plus connu sous le nom de Babylonien, ·•‘7::n tm ‘1 , d’après sa patrie, auteur d’un traité dit Aboth, qui sans faire partie dn Talmud proprement dit, a acquis la mème célébrité, quoique fourmillaut de passages qui sont loin de pouvoir supporter le ju- gement dela saine critique. On lui est redevable de beaucoup d’institutions plus importantes les unes que les autres en matière civile et matrimonielle, et de plusieurs décisions qui sont presque toutes marquées au coin d’une tolérance sage et conforme aux circonstances; profitant du privilége dont sem- blaient jouir les patriarches eux-inémes, et d’autres individus de la famille patriarchale, il s’était appliqué a la connaissance de la philosophie et des sciences de la Grèce. Mais malgré ses qualités éminentcs, il était foftjlloux dé son autorité ct tenait all! règles de l’étiquette mème vis-à-vis de ses principaux disciples, parmi lesquels Rabbi Méîr, surnommé le Sage, ïjh , par excellence, occupe la première place. Cette conduite souleva