Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/285

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tsntsntrns. " 275 Fnelquefois Passemblée des docteurs contre lui, et peu s’en allait que ce même R. Méïr, et le vice·président R. Nathan, ne réussissent a priver le patriarche de ses fonctions et à les partager _entre eux. Ce plan fut découvert, R. Siméon sut se maintenir, et eut le bon esprit d’amuistier les conspirateurs ;, mais pour ne pas laisser leur témérité entièrement impunie, il fut arrêté qu’aucune décision ne serait prise au nom de R. Méîr; mais qu’au lieu de le nommer, on dirait: d’autre.s disent, t'.:•'1D'l•t 3*`ll'|R Cependant, malgré l’activité déployée par Siméon III pour se faire respecter comme patriarche, ce qui lui réussit même pendant le déplacement temporaire que le Sanhédrin dut subir derechef pour des causes de force majeure, son nom fut éclipsé par celui d’un homme de la plus basse extraction, et dont les premières années semblèrent le destiner a rester au dernie r degré de l’échelle sociale, mais qui, par son ambition, son zèle et sa persévérance, ses profondes études, son uni- versalité en fait de science, et surtout par une piété et une probité à toute épreuve, parvint au faîte de la gloire et a une renommée presque égale a celle des premiers patriarches et prophètes : je veux parler de R. Altiba ben Jose h ; mais je n’essayerai pas de vous tracer ici, ne fût·ce que É plus simple esquisse de sa vie et de ses actions, car tout en lui, sa prè·.. mière jeunesse, son amour pour la lille du plus riche babi- tant de Jérusalem, ses ouvrages, et jusqu’a ses égarements et sa mort de martyr, touche au merveilleux, et le Talmud ne recule devant de grandes exagérations à son égard, au point de lui dlbîner une carrière de plusieurs centaines d’années et d'élever le nombre de ses disciples à vingt-quatre·mille.et au- ~ dela. Le signalant comme celui qui a donné son nom à son siècle, je n’entrerai pas sur son compte dans d’autres détails que ceux qu'exigent ses relations avec les autres docteurs de cette époque, vous renvoyant pour tout le reste aux écrits historiques et anecodotiques dont les littératures hébraïque et étrangèrœ sont presque également riches à ce sujet. Sa prédilection ` pour le mysticisme fut vivement secondée par trois amis, dont l’un paya ses recherches par la vie, un autre risqua d’y perdre l’esprit, et le troisième, le plus habile et le plus célèbre de tous, tomba d’erreurs en errreurs, abjura sa foi, et devint un scélérat consommé : on ne le cite presque jamais par son nom, Elisa ben Abuyah, mais par celui de Akber, nn; , le digénéré. Du mysticisme à la Kabbalah il n’y a qu’un pas, et R. Akibu le franchit avec un tel succés, qu’1l passe pour un des plus anciens et des plus savants fondateurs de cette science. On lui attribue des systèmes aussi neufs que hardis, des ou·—