Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/307

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rsumtctrns. 297 tuent a démontrer, par faits et- articles, chacun des points qu’ils ont besoin d’établir ; ils vont furetant, compulsant dans tous les sens la Bible et le Talmud, l’Ancien et le Nouveau-Testament (1) , pour Y déterrer des pièces à l’appui ; ils détachent un verset, un demi-verset, un mot isolé,une allusion douteuse, au milieu d’un pauvre psaume qui n’en peut mais; ils se battent les flancs pour nous prouver 1° que le susdit passage a tr ait au Messie, 2° que ce Messie n’est autre que le fils de Marie; ils‘s’accrocheut à d’obscures et énigmatiques prophéties, écrites dans une langue morte et ardue, incomprises peut··être des contemporains eux- mêmes, et qui pronveraient, au besoin, la divinité d’un Ca- gliostro, d’un Saint-Simon ou d’un père Enfantin... Et après avoir à grand’peine élaboré ce fatras , apres avoir écha- faudé, avec la patience des myopes, ce risible édilice d’ergote- ries , cette Babel d’arguments péchés en eau trouble, ils · s’étonnent de n’avoir convaincu personne! La raison en est simple: c’est qu’ils prennent la question à contre-sens; c’est qu’ils la prennent par le petit, par le trés·petit côté; c’est qu‘ils se font de la religion une idée mesquine, étroite et dé- gradante. Non, une religion ne se discute pas, elle s’i1npose! Elle n’est pas une thèse, elle est une autorité! Elle s'établit par des oracles et non par des chicanes! Une religion s’aflirme d’crbord à une agglomération d’hommes, par une révélation éclatante, divine ou supposée telle, emuite aux générations `successives, par la révélation du foyer; fondée par l’enthou- siasme, elle se transmet avec le sang, se suce avec le lait, s’in— culque des le berceau par une lente et continuelle initiation, grandit dans le cœur comme un sentiment, et s’empare de notre existence comme une sublime synthèse! Vous, vous en faites une froide, puérile et prosaïque analyse; à la place d’un `élan vous mettez une théorie; vous lui enlevez, à cette fille du (1) Ces termes, que nous employons pour obéir à l’usage, sont inexacts au point de vue israélite. Testament veut dire mimorcuaes, et nous n’en admettons qu’un seul, comme nous n’admettons qu’un Dieu : m w gpw ¤rt*.12‘1 ::2:* 11nS wmzts mt ml! dans '7s·ltzJ‘•:1 mur m1n1 Expat: Ps. zxxvm, 5. David eût voulu tout expres nous prémunir contre les convertisseurs, qu’il n’cüt pas mieux dit.