Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/391

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` mmrm. ssi payer surle principe de liberté; il est leur unique force, soit vis- à·via des autres cultes , soit qu’il protege les administrés contre Plnjustice et la partialité possibles des administrations. C' est par li force morale qu’nne religion doit dominer; toute autre force ne conquiert que des corps et éloigne les âmes: cette force morale, c’est aux ministres de la religion, c"est aux administrateurs du culte à la conquérir par l’intégrité de leur vie, par leur inépui- sable charité, par leurs vertus, par leurs lumières; que les pre- miers fassent des elïorts constants pour éclairer leurs ouailles, les seconds pour convaincre leurs administrés de la bonté de leurs gestion, et on ne mésusera pas de la liberté. Que le service reli- gieux soit célébré avec convenance et dignité, et les temples se- ront trop étroits; q ue les membres des consistoires, au lieu de faire sentir àchacun Pimportance du titre dont ils sont revêtus, au lien de s’q_nvelopper dans leurs fonctions et de se draper dans les honneurs. laissent modestement oublier leur personne et ne hunt parler d’eux que pour des bienfaits ou d’utiles mesures, et alors ne se formerontpoint de réunions de cultes séparatistes. Si, par hasard, il s`en forme, meilleures que le culte officiel, elles lui ollriront des exemples è imiter, plus mauvaises, elles lui fe- ront une concurrence sans valeur etsans danger. Pour notre part, nous ne voulons d`autre loi que la loi géné- rale du pays, nous n’espérons de progrès religieux que de la li- berté, que des consciences individuelles; l’association ne dou- ble les forces morales que quand les forces morales y sont en- ` trées librement et y restent volontaire ment; ceux qui professent en matière de dogme qu’it faut croire, même l`absurde et le con- tradictoire, peuvent bien professer en matière de discipline qa’it fout contraindre les fidèles d entrer dans le temple; nous, au con- traire, qui, en matière de dogmes, ne prétendons point abétir notre raison, nous devons, en matière de discipline, attirer les lidèles à nous, et regarder comme un crime d"en contraindre un seul â entrer. , _ Du jour où nous appellerions, nous, minorité numériquement intime, la violence à notre aide, nous serions impuissants, et qui pis est, en France, ridicules. Respecter la liberté de chacun de nous, et améliorer le plus possible notre culte ofticiel, tab doi-