Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/44

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Bl; ‘ aucutvus qui sont chargés du chant dans nos temples prenaient la- parole, ils feraient la contrepartie de ce que vient de d ire l’orateur. Ils diraient : Ministres du culte, vous a qui appartient la mission d’euseigner la religion et de donner publiquement cette éduca- tion religieuse si nécessaire, prêchez souvent, et préchez bien, car la prédication bien faite est évidemment le meilleur moyen d’éducation religieuse; ne permettez pas que les prières soient récitées avec précipitation, abregez- les plutôt pour qu’elles soient dites avec onction et produisent le recueillement et la ferveur: car à quoi servirait un telnple magnifique si l’on n’en sortait pas toujours édilié? ~ Le second point traité dans ce discours est l’état déplorable ` du culte dans les communautés dela campagne. · « Lorsqu’à la faveur de la pro tection du roi de Perse, Esdras quitta avec ses freres Babylone pour rentrer alérusalem et rétablir son saint temple, l`unité du culte dont la loi de Moise a voulu faire le fondement le plus solide de la nationalité d’lsraël et la garantie la plus sûre dela pu- œté du J udaîsme, était profondément ébranlée. Beaucoup en Israël avaient · refusé de suivre ceux qui s’etaient mis à la tete du peuple pour rentrer dans la terre sainte et y travailler à la gloriucation de leur Dien. Beau- coup, en Israël, préférant leur position matérielle à Babylone au réta- blissementde la gloire nationale, demeureront loin du culte dont- le sattctuairese trouvait à Jérusalem.·l.e lien puissant de t’unidu· de l’u'nil’é éhitnclâabé, et c’est pourquoi les vieillards, qui avaient vu le· premier temple où les vœux et les prières de tout Israël réuni s'éleva ient de com cert, sous Pintluence d‘une seule et même inspiration vers le Dieu uni- que, pleurerent en ne retrouvant plus cette unité, et en considérant que la magnitloence qui venait d'ètre rendue au culte de l’Eternel u’était pas destinée à répïmdre ses bienfaits sur toutes les ames en Israël. -·~ Mes chers freres , le regret que ïéprouve est semblable àcelui qwexprimerent ces vieillards. A la vue de la grandeur et de la majesté qui règnent dans dans cette auguste enceinte, et qui sont si bien tuiles pour réveiller cer- tains cœurs de Pindifférence dans laquelle ils s e laissent endormir par les dissipations du monde; à ‘la vue d'une réunion de tant dhommes dent la piété, Yintelligence, les talents et le dévouement réussissent si bien à diriger ceux de leurs freres qui ont besoin de leur secours, je me rappelle avec douleur le déplorable abandon où se trouve le culte de Dieu dans les pauvres comunautés de la campagne que mou ministerie m’appelle à visiter. 0 vous, a qui est remis la direction de cette assem- blée si heureuse de jouir des bienfaits de votre zèle! ô vous, directeurs éclairés! que ne puis-je vous faire quitter quelquefois les riches décora- tions de cette enceinte, pour ions introduire dans les étroits et pauvres