Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/453

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matures. H5 ’ugeaient contraire aux enseignements pars de Moise. De nom- breux siècles o nt passé sur les doctrines de la Mishna, et bien qu’il ait paru depuis leur époque des hommes également sages et pieux, il n’y eut jamais une association d'hommes aussi profonè dément dévoués au judaïsme et aussi prêts à sacrilier au main- tien de ses doctrines tout avantage temporel. Blais après cette concession, qui est de toute justice, nous ne devons pas perdre de vue que les rabbins étaient, après tout, de simples mortels non inspirés , et qu"il serait injuste . comme tels, d’exiger de leurs prescriptions une perfection à l’abri de toute erreur. »Personne, dans notre humble opinion, ne peut placer les or- donnances des rabbins de niveau avec les commandements de Dieu sans blesser en quelque sorte la sagesse parfaite de ces der- niers. Les hommes du Talmud nous offrirait-nt eux-·mémes des preuves concluautes qu’ils n’ont j amais aspiré à une si haute fa- veur. Ils n’ont jamais prétendu,que la grande partie des obser- vances qu’ils prescrivaient dans des moments orageux pour le salut du Judaïsme dussent survivre à ces orages qui en avaient exigé la naissance. Les premiers talmudistes étaient trop bi en versés dans l`histoire du rituel israélite pour ne pas savoir que, de tout temps, la synagogue a usé de son privilége de modifier et d`altérer les fortunes extérieures quand elles ne sont plus en har- monie avec l’esprit et les circonstances du jour. Il y a trois gran- des lois dans le rite israélite qu’aucpn pouvoir humain ne peut abolir et qui devront toujours être observées en Israël; l’alliance d’Abraham (l"l‘7*D 11*13), le sabbath et les fêtes, et la distinction des viandes. n Mais rien n’a été plus sujetà tant de variations que les forme! extérieures relatives au culte public. Le docteur Manheimer a fort bien fait observer que·le culte exercé sous les règnes de David et de Salomon offrait un contraste frappant avec celui qui était pratiqué lors du tabernacle ambulant au siècle de Moïse. et Il subit une nouvelle révolution, dit-il, dans les temps du second temple par la suppression de plusieurs lois en vigueur dans le premier. Les î1�T't2ït DDJD lmet procèdent à une nouv elle mo- dification,les formulaires naissent, il s’élève de nombreuses syna- gogues et la lecture des liturgies est jointe aux sacrifices. Puis, après la complication de la Mishna viennent! de nouvelles modi- fications, chose évidente pour qui ne connaltrait que le livre des prières communément en usage. Les formes du culte ont encore changé dans les temps modernes, non parce que l’on a cessé de respecter les opinions des anciens, mais par la raison toute-puis- sante que la position sociale demandait une modification de for- mulaires et d`ohservances toutes particulières à des temps qui n’existaient plus. Nous n`hésiterons pas à dire que ces formes