Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/548

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558 ncmvns ceaux de Piut , et l’on a bien fait, mais nous aurions désiré que M. le Grand—Rabbin eût au préalable annoncé ces sup- pressions, en les motivant, et mis les fidèles à même de les connaître d’avance. Et qu‘on ne nous dise pas qu’on voulait éviter la critique des adversaires de ces. suppressions; d’abord, que cette critique vienne après ou avant, peu importe; ensuite l’opposition est peu à craindre dans le temple de Paris; d’ailleurs ceux qui pouvaient faire de l’opposition s’étaient la plupart d’avance décidés à se rendre à la succursale de la rue Montmo- rency ou dans les nombreux oratoires (¤*J*m).· Ensuite, puis- qu’on a fait des suppressions le jour de Bosch-Huschana, pourquoi n’en a—t·on pas fait, ou n’en a—t·on pas fait un plus grand nom- bre le jour du Kippour? On aurait évité ainsi le désagrément de précipiter l’of[ice du M£n"ha et de Néila, ce qui est toujours re- grettable. Si nos renseignements sont exacts, _la même chose est P arrivée aussi dans le temple de la rue Lamartine; c"est un incon- _ véuient dont il faut éviter le renouvellement. La prédica tion doit naturellement empiéter sur le Piut, qui était naturellement une prédication hors de sa rédaction. ` Personne plus que nous ne rend plus de justice aux vertus et aux qualités éminentes du respectable Grand-Rabbin du Consta- toire central. Mais nous croyons (et nous lui soumettons notre avis en toute humilité) qu’il ne devrait plus prêcher. La faiblesse que semble lui avoir laissée sa dernière maladie lui ôte les moyens de le faire avec. fruit. ll en a le droit, nous le savons, mais il v a des droits dont il ne faut pas toujours user. Ainsi lorsque,'samedi V 4 octobre (SchabbatSchou·ba), l‘administration inaugurait le nou- veau service de vêpres (Min’ha) en faveur des personnes qui ne peuvent assister à celui du matin, il eût mieux valu avoir pour orateur un homme capable de se faire entendre de tous. ` Il est vrai qu’il v avaitpour auditoire les confréries (Hebroth), mais si le respectable orateur tenait à prêcher devant elles, nc pouvait···il choisir une autre beure? Nous reconnaissons que les discours de M. le Grand-Rabbin du Consistoire central, ont le mérite d`êt re écrits avec correc- tion, et renferment d’excellentes idées bien exprimées. Mais , puisqu’il ne parait pas avoir les moyens de les faire goûter à