Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/549

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i 1snxùt.rr¤s· 53à tout un auditoi re, ne vaudrait-il pas mieux Pinstruire par d’au- tres moyens? Nous croyons que l’introduction du service de la Min’ha, s’il répond à l‘objet que se propose Padministration, sera favorable au développement du. sentiment religieux, mais il faut que tout y concourt : chant, prédication et récitation de prières. Nous com prenons encore que, dans les temps de ferveur religieu- se, la prière de Néila était récitée parle rabbin,quelque faible que fût sa voix. Aujourd’lnui que lc recueillement a besoin d'être sti- mulé, il faut, ce nous semble, d’autres moyens pour le produire. Et si la prière de Néila, où se trouvent condensées et résumées en quelque sorte les prières de toute la journée, était dite d’une voix sonore, ne produirait-elle pas plus d’impression? Que le Grand-Rabbin prononce la belle profession de foi : Ecoute, Israel : l`Eternel est notre Dieu. Béni soit â jamais son nom glorieuœ; c'cst lui qui est Dieu! Rien de mieux. Qui peut rester impassible, lorsque`, le tabernacle ouvert, l’assemblée en-- tière, hommes, femmes et enfants, proclame l’unité de Dieu? Mais l’office entier ne devrait être récité en ce moment, où l"on est d’ailleurs affaibli par une journée de jeûne et de prière, que par un homme capable de dominer l’auditoire. ‘ ' Le service des morts, institué pour la première fois, cette au- née, lc jour du Kippour, est une innovation heureuse. M. le Grand-Rabbiu de Paris, après avoir prêché avec succès avant l’of- tice de Moussaph, a prononcé pour ce service une a llocution et une prière qui ont produit beaucoup.d’efl`ct. Il faut de toute nécessité qu’on ne voie plus le chef du chœur le dirigeant avec sa baguette; c`est trop théâtral. S’il n’y a pas d’autre moyen, qu’on place le chœur ailleurs, enlface de l’orgue, par exemple. On s’était plaint, à la féte de Bosch Hasohana, de ne pas enten- °dre lesprières dans tout le temple, parce que la Téba est placée devant le sanctuaire. On l’a depuis fait rétrograder de deux à trois mètres. Nous ne savons pas s’il y a là une faute de l’archi- tecte, comme quelques·uns le prétendent, ou si c’est l’eHet des tentures qui couvrent provisoirement les murs du temple. Le correctif auquel on a eu recours a remédié en grande partie au