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` rsurnrus. 60I du Caire, et qui enrichissent aujourd"hui notre bibliothèque na- tionale, renferment un grand nombre de données instructives sur notre histoire littéraire, et ont permis à M. Munk de nous donner, entre autres , des renseignements précis sur la biogra- phie de Yépheth, qui n‘a commencé que depuis'lors à être sérieusement étudié par les philologues. Cette fois, il nous don- ne (1) une série de notes grammaticales, extraites du vaste com- mentaire de cet écrivain sur la Bible, et qu’on peut considérer comme un spécimen complet de la science linguistique des juifs au x° siècle. a On y tro uve mainte observation juste, dit avec raison le savant orientaliste, et l’on reconnaît que les grammai- riens hébreux du x· siècle n’en étaient plus aux premiers essais... Mais ce qui manquait encore complétement, c’était une théorie saine sur les racines hébraîques et sur la conjugaison..... n ( On sait que l’honneur de cette théorie revient tout entier ai Chayyoudj, dont Ibn-Djanâch n`a fait que suivre la tradition. M. Munk discute et relève en passant quelques-unes des asser- tions de Yépheth. ll en est qui se réfutent d‘el.,les-mêmes; mais la suivante, que M. Munk semble approuver, est assez spécieuse et méritait peut-étre une note spéciale. Il s’agit du mot n*‘l't ps. CXXXIX, v. 3. cc Le Il dit Yépheth (2), n’y est pas radical, et celui qui l’a dérivé de Dj] (c’est-à-dire de la même racine que flot) a été dans _l’erreur; car tei le J1 est radical. >> Que le Il de 1'*" soit une servile, cela est évident; si d‘ailleurs la racine était DH}, il faudrait au pïel Jjjz. Mais s’ensuit·il que ft'lt, çi est sa racine, ne puisse être aussi colle de nil}? En aucune fa- çon, et telle est même Popinion formelle de Gesenius, qui cite comme analogues les mots mp et HDD, et qui pouvait ajouter UDP (R. HU?). Tlpiü (R. TIPE?). et le nom de Yépheth lui-méme, dérivé probablement de HB', de l’aveu du Karaïte, qui avait pris le nom arabe de Chassaa, traduction de TW beau (3). Il me reste à parler des documents qui appartiennentà Ibn- Djanâch, et dont M. Munk peut revendiquer presque entière- ment la publication. · (i) Peg. IG-39. (2) Png. 3é.

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