rsntxrras. 655 à l`égard des juifs, sur lesquels on se réservait de prononcer ul- térieurement. Cette restriction laissait, par le fait, la question entière; elle revint incidemment, au mois de janvier de l’année suivante, par les demandes partielles que les israélites de Bordeaux, Bayonne et Avignon adressèrent pour être considérés comme citoyens actifs, ce qu’ils obtinrent. Des démarches plus décisives furent bientôt tentées à Paris même : M. Godard, avocat, représentant de la Commune, pro- · nonçaà l’assemblée de la Commune, en lui présentant une dépu- tation d’israélites de Paris, un discours pathétique en leur faveur, discours qu’il faut lire, ainsi que la réponse si élevée du prési- dent, l’abbé Mulot; et,_le lendemain, le district des carmélites arrêta qu’il serait fait en son nom une demande officielle dans le même sens; un autre ecclésiastique, l’abbé Bertolio, tint à hon- neur de laver les israélites de toutes les accusations lancées contre oux`: cr Il n’est qu’un seul point, dit-il, sous lequel les religions puissent intéresser le Gouvernement, c’est celui de la morale, et on n’a rien à reprocher d la morale des juifs. Ces paroles sont gra- ves, dans la bouche d’un ecclésiastique. Malgré la persistance des juifs de Paris, malgré l’appui de MM. de Broglie et de Talleyrand, l’intolérance se fit jour encore, en 1791, à l’ocœsion des juifs d’Alsace, et ce ne fut que le 29 sep- ternbre de cette même année que la question fut définitivement vidée sur la motion de M. Duport, amendée par MM. de Broglie et Prugnon. Les documents recueillis par M. A. Halphen relativement à l’é-. poque impériale, ne sont pas d’un moindre intérêt: nous avons remarqué entre autres ceux relatifs à deux pièces capitales; ie le décret injuste et vexatoire du 20 mai 1806, qui pronon- çait un sursis d’un an à l’exécufion des jugements et contrats favorables aux juifs, et la convocation d’une Assemblée générale destinée in traiter toutes les questions civiles et politiques rela- tives aux juifs :le Recueil contient tous les détails importants re- latifs au grand sanhédrin, et les réponses qu’il faut relire et médi- ter; on pensera, sans doute alors, comme nous, que si ces réponœs peuvent, non sans quelque apparence de raison, ètre
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