Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/110

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sait plus où se prendre. L’arbre de science est toujours dangereux à approcher… Bienheureux ceux qui ignorent et ne font point une divinité de leur intelligence !

Ce soir, comme miss Lilian venait de chanter et que j’avais encore dans l’oreille sa voix merveilleuse, je me suis rappelé la musique que j’avais entendue le matin même dans l’église et j’en ai parlé à lady Evans. Miss Lilian, qui, encore assise au piano, jouait en sourdine une mélodie très douce, s’est interrompue en m’entendant et m’a demandé :

— Comment vous étiez ce matin à la messe ? C’est très bien !

Elle paraissait étonnée, et l’expression de ses yeux clairs était bien révélatrice. Il est évident qu’elle m’avait, et avec raison, jugé pour un mécréant… Et soudain, quand ce