Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/118

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dans les yeux et elle était plus grave que je ne l’avais jamais vue. De bonne heure, elle est remontée dans l’appartement de lady Evans. Celle-ci paraissait préoccupée et triste ; mais les rapports de la tante et de la nièce avaient toujours la même tendresse. En France, je connais plus d’une mère et d’une tante qui n’eussent point laissé de la sorte s’éloigner un prétendant aussi bien pourvu que Henry Digbay, sous le rapport de la fortune… Mais, miss Lilian, en sa qualité d’Anglaise, est laissée absolument libre de disposer de sa vie.


8 juillet

J’arrive chez Mme de Grouville. Je la trouve fourrageant dans une revue, animée, nerveuse, son coupe-papier froissant les feuilles qu’elle lit. Par extraordinaire, elle est seule ;