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ment salué miss Lilian et j’ai passé…
10 juillet.
Pourquoi Mme de Grouville m’a-t-elle jeté ainsi tout à coup dans l’âme une pensée que je n’aurais jamais osé formuler, et qui, depuis lors, me revient obsédante, et, — pourquoi ne l’avouerais-je pas ? — douloureuse avec sa poésie de rêve irréalisable.
Et pourtant… non, je ne puis dire que cette possibilité soudain émise soit absolument neuve pour moi. Une parole inattendue lui a donné corps ; mais dans les abîmes les plus secrets de mon être sensitif, elle était déjà née et existait flottante et vague.
Mais ai-je donc le droit, moi blasé, désillusionné, moi dont l’âme est triste et fatiguée, de vouloir faire mon bien de cette jeune créature qui respire la joie de vivre ?…