Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/134

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de venir… Et je l’avais suivie, irrité seulement de voir miss Enid, qui part dans quelques jours, sans cesse à ses côtés. À peine, durant le chemin, avais-je pu échanger avec elle de rares paroles. D’un peu loin seulement, je la voyais, dans l’étroit sentier que nous suivions, marcher de son pas infatigable et souple, arrachant au passage, d’un geste distrait, des herbes hautes qu’elle jetait ensuite, sur l’herbe froissée.

Nous arrivons enfin ; et aussitôt elle se fait couper une véritable profusion de roses par le gardien du château inhabité ; puis elle revient vers moi. Ses petites mains d’enfant ont peine à enserrer sa moisson fleurie dont le parfum flotte autour d’elle. Je fais un mouvement pour la décharger de son précieux fardeau, mais elle ne veut point l’abandonner.

— Non, merci, je vais arranger tout de