Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/152

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Lilian, — et puis, en réalité, rien de sérieux dans leurs intentions : des hommages, des phrases, oh ! des phrases surtout, voilà tout ce dont ils se montrent prodigues ; puis quand nous les croyons bien à nous, ils nous tirent leur révérence, et adieu !

Tout cela, Enid le disait surtout par malice. Elle regretta ses paroles quand elle vit Lilian tressaillir, la bouche serrée par une contraction douloureuse. Vivement, elle reprit :

— Lilian, chère, pardonne-moi. Je te tourmente, et mes plaisanteries ne signifient rien du tout. N’y fais pas attention !

Une fois encore, Lilian secoua la tête.

— Je n’aime pas à t’entendre parler ainsi de… de M. Noris. — On eût dit que ce nom lui brûlait les lèvres. — Je comprends qu’il n’ait aucun motif de s’intéresser vraiment à