Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/222

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De lui, elle n’entendait jamais prononcer le nom… Depuis sa petite enfance, elle était habituée à prier chaque jour pour lui ; mais elle ne savait rien de ce qu’il avait été et, instinctivement, elle n’adressait jamais une question sur son compte. Elle avait peu à peu compris qu’il n’avait point rendu sa mère heureuse, que même la vie commune leur avait été impossible… Était-ce donc lui qui, aujourd’hui, allait venir briser le bonheur de l’enfant, après avoir jadis détruit celui de la mère ?

Quelle folie ! Pourquoi supposait-elle de semblables choses ? Une soif pourtant lui venait d’être rassurée entièrement, d’entendre quelqu’un lui dire que son inquiétude était pur enfantillage… Mais à qui s’adresser, qui interroger pour recevoir l’assurance qu’elle souhaitait si ardemment ?… Ques-