Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/226

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tit oiseau ; et depuis cet instant, je ne vous ai jamais quittée ?

— Alors vous avez connu maman quand elle avait à peu près mon âge aujourd’hui, puisque, à dix-sept ans, elle était mariée… Trouvez-vous vraiment que je lui ressemble ?… Tante Katie le dit toujours…

Bessy laissa tomber son ouvrage et contempla le jeune visage levé vers le sien avec une indéfinissable expression. Ah ! oui, la ressemblance était complète ; c’étaient bien les mêmes traits avec leur irrésistible charme, la même carnation transparente, les mêmes reflets lumineux dans l’épaisse chevelure blonde, la même taille élancée comme le tronc svelte d’un jeune pin.

— En vous regardant, je crois voir votre mère, lady Lilian, dit Bessy, dont la voix tremblait tout à coup.