Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/237

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— Mon Dieu, mon Dieu, c’est trop cruel ! Être séparée de lui !

Ainsi il ne l’avait pas trompée, cet obscur pressentiment qui l’avait poussée à questionner Bessy… Maintenant que l’entière clarté s’était faite, elle se rappelait mille incidents, des mots qui, jadis, étaient tombés, dépourvus de sens, dans son oreille et dont, à cette heure, elle ne saisissait que trop la signification… Chaque minute qui s’écoulait apportait à son souvenir une nouvelle preuve de la véracité de Bessy. Vainement, désormais, elle eût voulu douter… Ah ! pourquoi, pourquoi avait-elle entendu l’affreuse révélation qui la séparait irrévocablement de Robert Noris !… Sans hésitation, sans pitié pour elle-même, elle jugeait qu’elle ne pouvait plus se considérer comme sa fiancée. Il avait voulu faire sa