Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tion désolante que je dépensais inutilement mes heures ;… aujourd’hui, tout ce que je n’avais pas, tout ce dont le manque m’a si souvent fait souffrir, vous pouvez me le donner… Vous êtes toute ma joie, tout mon espoir ; par vous seule, je puis être heureux… Ma chère aimée, n’écoutez plus votre orgueil. Ayez pitié de moi, et, comme à Vevey, dites que vous serez ma femme…

Elle avait courageusement lutté, mais elle était vaincue. Elle le regarda de ses yeux pleins de lumière ; et alors, sans un mot, elle vint s’abattre palpitante et brisée sur ce cœur de sceptique qu’elle avait rendu capable d’aimer et de croire, et qui lui appartenait désormais tout entier…


FIN