Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/91

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— Le laisser partir !… Oh non !… Ces abominables enfants pourraient le rattraper ; ils voulaient lui faire faire des exercices de cirque, m’ont-ils avoué, et comme le malheureux ne comprenait pas leurs intentions, ils le battaient pour le rendre plus intelligent. Mais vous avez raison, il est bien sale ! Pour le rapporter à l’hôtel, je vais le mettre dans mon mouchoir. Aidez-moi, je vous prie.

Et nous voilà, appuyés sur le rebord du parapet, installant le chat, qui se montre rebelle à nos désirs, dans un petit carré de batiste qui embaume le muguet… Alors, tout à coup passe, dans mon esprit, la vision de l’artistique salon d’Isabelle de Vianne, des correctes visites que j’y fais à l’heure de son five o’clock, et je pense, amusé, aux sourires de Mme de Vianne et de ses belles amies, si elles voyaient à quelle bizarre occupation