Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/92

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m’entraîne une petite Anglaise que je trouve curieuse à observer.

Par acquit de conscience, eu égard, toujours, aux inflexibles lois de la courtoisie, j’offre à miss Lilian, avec un très vif désir qu’elle n’accepte pas, de prendre le fardeau d’une nouvelle espèce dont elle s’est chargée. Mais elle a dû deviner ma secrète pensée, car elle me regarde, une indéfinissable malice rit dans ses yeux et elle répond :

— Vous êtes bien obligeant ; je vous remercie beaucoup ; mais je sais que les hommes détestent porter des paquets ; et puis j’aurais trop peur de vous voir laisser échapper mon protégé…

Là-dessus, nous voilà partis, tous les deux, grâce à la liberté que nous donnent les mœurs anglaises, miss Lilian ayant son chat aux trois quarts mort entre les bras. Le