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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/36

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6 usines et 655 métiers ; la Haute-Savoie, 2 usines et 650 métiers ; Saône-et-Loire, 6 usines et 681 métiers ; le Puy-de-Dôme, une seule usine occupant 50 métiers.

La ville de Voiron, à elle seule, occupe plus de 4, 000 métiers mécaniques, plus que le département du Rhône tout entier ; si on ajoute les chiffres des vallées de la Fure et de l’Ainan qui sont, en somme, une dépendance de Voiron, on doit dépasser 7,000 métiers. C’est donc le centre le plus important de cette industrie.

Le tissage de la soierie n’est pas toujours fait par les fabricants, ces derniers possèdent 68 établissements sur les 209, occupant 9,967 métiers ; les 141 autres naines, bien moins considérables, appartiennent à des industriels à façon qui occupent 15,041 métiers.

Les fabricants ont constitué à Lyon un syndicat qui a distribué à ses membres les résultats d’une statistique au moyen de laquelle j’ai pu établir une carte indiquant les principaux centres de tissage. Leurs 68 usines emploient 2,552 chevaux-vapeur (vapeur effective ou force hydraulique) ; les salaires distribués ont atteint 6,995,500 fr. En admettant ce dernier chiffre comme base, on peut estimer que le tissage mécanique direct ou à façon répand environ 18 millions de salaires