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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/35

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si complètes que j’ai renoncé, en partout de Lyon, à faire une étude dont les développements auraient été trop considérables, j’ai pensé qu’il serait plus simple et moins dogmatique de profiter de mon passage dans un des grands centres de fabrication pour esquisser rapidement chaque branche de l’industrie lyonnaise, chaque forme de la transformation du cocon en sole brute. Les campagnes du Comtat et du Gard me montreront l’élevage, les montagnes du Vivarais le moulinage, Saint-Étienne la fabrication du ruban. Cette partie du Dauphiné où je suis parvenu me permet de jeter un rapide coup d’œil sur le tissage mécanique. Voiron, d’où j’écris ce chapitre, est à ce point de vue le centre le plus considérable de la région.

La chambre de commerce de Lyon, dans sa grande enquête sur l’industrie de la soierie, a évalué à 509 le nombre des tissages mécaniques ; ils occupaient, en 1889, 25,008 métiers. L’Isère arrivait au premier rang : 73 usines, soit près du tiers, et 12,438 métiers, soit près de la moitié. Le Rhône était au second rang avec 51 usines et 3,708 métiers, la Loire au troisième avec 35 établissements et 3,604 métiers.

Venaient ensuite l’Ardèche, 18 usines et 1,469 métiers ; la Drôme, 10 usines et 1,085 métiers ; la Savoie, 7 usines et 798 métiers ; l’Ain,