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LE COLONEL BOURRAS

l’avancement était rare, et dans une arme jalouse de ses origines — l’École polytechnique — fit-il un chemin assez rapide. Il était caporal le 1er janvier 1855, en 1859 il prit part comme sous-officier à la campagne d’Italie et enfin, en 1862, c’est-à-dire au bout de huit ans de service, il obtint l’épaulette de sous-lieutenant.

Il était lieutenant en 1867 et faisait partie du corps de Failly au moment de l’expédition de Garibaldi contre Rome. Celui qui devait être, avec le héros italien, un des chefs les plus en vue dans la campagne de l’Est, eut à combattre contre les chemises rouges. Sa conduite à Mentana lui valut la citation à l’ordre du jour et la croix de Saint-Grégoire-le-Grand.

Après sa campagne d’Italie, il fut envoyé en Algérie, pays où il a laissé d’excellents souvenirs. Il était capitaine au moment de la déclaration de guerre. Sa compagnie ne fut pas désignée pour prendre part à la campagne, mais il sollicita avec tant d’ardeur son envoi à l’armée qu’il obtint enfin cette faveur.

Il assista à la plupart des combats livrés jusqu’à la bataille de Sedan. Fait prisonnier dans cette néfaste journée, il se refusa à signer le revers et réussit à s’évader. Il se rendit aussitôt à Paris pour se mettre à la disposition du Gouvernement de la Défense nationale.

Celui-ci se préoccupait alors non d’arrêter l’inva-