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Page:Ardouin-Dumazet, Le colonel Bourras et le corps franc des Vosges, 1893.djvu/17

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LE COLONEL BOURRAS

Le général von Werder, commandant en chef du XIVe corps allemand, répondait par une lettre dont voici la traduction :

Dijon, le 23 novembre 1870.

Je viens de recevoir votre honorée lettre de ce jour et réponds à cet égard qu’il n’y a aucun ordre permettant de fusiller des prisonniers lors même qu’ils appartiennent à un corps franc.

J’ai ordonné aussitôt une enquête sur cette affaire.

Je veux pourtant faire remarquer que lorsque des paysans sans uniforme tirent sur nos soldats, ils sont traités selon les lois de la guerre et sont condamnés à mort.

Le Général commandant,
Von Werder.

Au commandant du Corps franc des Vosges, l’honoré M. Bourras.

Nuits.


Gambetta appréciait hautement le hardi capitaine dont il avait fait un chef de corps. Le 25 novembre 1870, il le nommait chevalier de la Légion d’honneur et faisait rendre un décret qui donnait au corps franc des Vosges une autonomie complète et à son chef des pouvoirs étendus.

Pendant la retraite de l’armée de l’Est, Bourras