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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

Gray en prenant toutes les précautions d’usage pour la réussite d’une pareille opération. Cette ville n’était en réalité qu’un gîte d’étapes pour les troupes allant à Dijon, et se trouvait à certains jours presque totalement dégarnie. Quelques escarmouches eurent lieu entre les détachements envoyés de part et d’autre en reconnaissance. Mais les dispositions durent se modifier par les ordres venus de Besançon le 7. Le général Crouzat ordonnait de nous lier à son mouvement sur Chagny en masquant d’abord la vallée du Doubs en avant de la forêt de Chaux, et ensuite celle de la Loue du côté de Parcey. Ces mouvements se firent sans encombre et le corps occupait le pont de Parcey et la forêt de Chaux entre ce village et Dôle, au moment où l’armée de l’Est arriva à Chagny le 14 novembre.

Quelques cavaliers ennemis ayant été signalés à Dôle, nous nous y portâmes rapidement, mais la garde nationale avait suffi pour chasser la reconnaissance qui était en effet arrivée jusqu’à la gare du chemin de fer.

Suivant l’ordre reçu le 16 d’avoir à se porter dans la forêt de Citeaux pour éclairer l’armée de l’Est du côté de Dijon, le corps arriva à Seurre