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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

qu’il y ait eu tiraillement pour le commandement de ces compagnies et qu’on ait perdu du temps en vaines discussions.

Toutefois, cette simple marche en avant, quoique tardive, suffit pour décider la retraite des Prussiens qui évacuèrent Flagey, Vougeot et se retirèrent sur Dijon.

Nous avions de notre côté quelques pertes ; malgré notre dispersion en tirailleurs, nous eûmes 4 tués par les obus autour des pièces. Le lieutenant Vitale reçut une fort grave blessure dans la face.

Nos jeunes artilleurs s’étaient singulièrement bien comportés, quoique voyant le feu pour la première fois. Le maréchal des logis Denis, ancien sous-officier de marine, fut promu sous-lieutenant.

Le 24, le corps prenait position à Nuits avec postes à Vougeot, Vosnes, Concœur, et attendait avec impatience les munitions pour reprendre l’offensive. Du 25 au 26, les compagnies continuèrent les reconnaissances sur Gevrey.

En ce moment arrivaient à Beaune le bataillon de mobilisés de la Gironde et la 2e légion du Rhône, et en même temps que ces troupes, deux