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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

La 2e et la 7e (capitaines Salmon et Boulay) s’avancèrent en appuyant à gauche, soutenues par une compagnie de Marseillais, et la fusillade devint fort vive sur toute la ligne.

Pendant ce temps, nos deux obusiers de montagne, mis en batterie sur le plateau, ouvraient un feu violent sur les Prussiens, qui se hâtaient de quitter Vougeot pour se former en bataille en arrière sur le chemin de Gilly. Après quelques moments de désarroi, les Prussiens mirent 4 pièces en batterie sur la ligne du chemin de fer, en arrière de Vougeot, et couvrirent le plateau de leurs projectiles.

Vers 4 heures les munitions d’artillerie étaient épuisées, les quatre compagnies bordaient le clos de Vougeot, prêtes à se porter en avant. Notre regard se portait sur la route de Vosnes où auraient dû déjà apparaître les compagnies de Nuits. À la nuit tombante, le commandant fit retirer les compagnies sur le plateau en ayant soin de laisser des sentinelles sur la hauteur où avait commencé l’attaque.

Les compagnies de Nuits n’arrivèrent à Vosnes qu’assez tard, soit que le vent et la pluie les aient empêchées d’entendre le son du canon, soit aussi