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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

aidé du capitaine Godard[1] qui commandait les chasseurs franc-comtois, repoussa de nouveau la reconnaissance prussienne qui fit quelques pertes.

À Velesmes, le capitaine Ferry, avec les 15e et 16e compagnies, délogea les Prussiens du bois où ils étaient embusqués. Malheureusement, le brave officier eut le bras fracassé par une balle, et sa disparition de la lutte fut très fâcheuse.

Ces Prussiens formaient l’extrême arrière-garde qui évacuaient Gray le jour même.

Le soir même, quatre compagnies entrèrent dans la ville, où tout le corps se porta le 1er janvier ; pendant la nuit du 31 au 1er, nos cavaliers allèrent jusqu’à Dampierre tirer sur les postes ennemis.

On s’occupa immédiatement de rétablir le télégraphe et le chemin de fer d’Auxonne[2].

La marche des différents corps d’armée subissait des retards fâcheux. Le commandant Nicolas étant arrivé le 3 avec les mobilisés de la Haute-Saône, le corps franc se mit en route pour occuper l’extrême droite de l’armée de l’Est et arriva

  1. Aujourd’hui ingénieur en chef des ponts et chaussées à Alger.
  2. Cette opération, dirigée par M. le lieutenant Mansuy, fut rapidement menée à bien par le sergent Guénon, secrétaire du colonel et ancien employé de la Compagnie de l’Est.