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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

29, à Morteau où dans la soirée nous apprîmes l’armistice.

Le 30, les compagnies furent réunies par les capitaines, et diverses revues furent passées. Le colonel, inquiet de ne pas voir fixer les lignes de démarcation que comporte tout armistice, envoya des éclaireurs à cheval sur toutes les routes et apprit la marche continue de l’ennemi ; il envoie un officier à Pontarlier et il apprend dans la matinée les doutes qui s’élèvent sur la valeur de l’armistice. Le matin du 31, il envoie des officiers de cavalerie sur les routes de Russey et de Fuans pour parlementer avec l’ennemi. Le général de Debschitz, qui arrivait à Russey, voulut bien ordonner un repos de deux heures.

En même temps, le télégraphe de Pontarlier nous informe que l’armistice n’est pas applicable à l’armée de l’Est. L’ordre de départ est immédiatement donné et les compagnies se mettent en marche à 2 heures, arrivent aux Gras à 7 heures du soir[1]. Nous repartons le soir même à minuit et arrivons au point du jour aux premières maisons

  1. Une partie aux Gras, une partie aux Allemands. Marche excessive et fatigante. (Note du colonel.)