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Page:Ardouin-Dumazet, Voyage en France 10,1897.djvu/9

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infertiles pour en faire, par l’irrigation, les admirables campagnes du Dauphiné et de la Provence. Je rencontrerai surtout, dans toutes les vallées, sur les cimes désertes, jusque dans les glaciers, les alertes soldats que la France a dû dresser pour la défense de cette frontière des Alpes.

En ce moment les montagnes les plus sauvages, les cols les plus difficiles sont leur domaine. C’est pourquoi j’ai écrit les Chasseurs alpins en sous-titre, sur la couverture de ce volume. Je me propose de parcourir chaque groupe montagneux, chaque vallée formant le secteur d’un de ces bataillons. Le programme est d’autant plus séduisant qu’il est conforme à la réalité des choses. Le secteur d’un groupe alpin n’est pas seulement un district militaire, c’est encore, surtout, un véritable organisme humain, imposé par la direction des vallées. Les habitants de chaque secteur forment une peuplade distincte de sa voisine, n’ayant parfois aucun rapport avec elle.

Il sera donc souvent question de nos bataillons alpins dans ces deux nouveaux volumes[1]. Il m’arrivera de les quitter pour visiter certaines parties des Alpes dauphinoises et des Alpes de Provence où ces troupes ne font que passer pour gagner

  1. 10e et 12e séries.