Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 2.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bres du conseil exécutif desdites paroisses, acceptons, au nom de tous les citoyens de la Grande-Anse, les treize articles de la capitulation ci-dessus, que déjà M. Venault de Charmilly a acceptés au nom des habitans de la Grande-Anse, et nous promettons d’en accomplir fidèlement l’exécution.

Fait en conseil à Jérémie, le 19 septembre 1793, et ont les membres signé avec le procureur général des communes, le commandant militaire, le major de la place, le premier capitaine de la garde nationale, et deux membres du conseil exécutif. (Signé) Lacombe, président ; Vorose de Maigne, secrétaire.


Tout ce que nous avons rapporté précédemment, de la part des colons de Saint-Domingue, prouve l’intention qu’ils eurent constamment de se déclarer indépendans de la France, dont les principes révolutionnaires les effrayaient par rapport au régime colonial. Résolus à cette mesure pour conserver l’esclavage des noirs et l’avilissement des affranchis, mais présumant que la France s’y opposerait, ils recherchèrent dès lors la protection de la Grande-Bretagne pour les aider dans cette entreprise, et consentirent même à lui livrer la colonie, s’ils ne pouvaient réussir dans leur projet primitif. En cela, ils imitèrent les colonies anglaises de l’Amérique septentrionale qui, on le sait, recoururent à la France pour les aider dans leur soulèvement. Ce que nous disons ici est constaté par des faits authentiques. Ainsi, on voit l’assemblée générale de Saint-Marc, peu après son installation en avril 1790, recevoir des dépêches des autorités de la Jamaïque ; on voit la seconde assemblée générale ou coloniale, siégeant au Cap à la fin du mois d’août 1791,