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membre de la convention nationale, « homme moral, juste, modéré, expérimenté dans l’exploitation et la connaissance du commerce des denrées coloniales, » dit Marec.

Le quatrième et dernier, était Leblanc qui avait été adjoint ou employé sous Genêt, aux États-Unis, qui connaissait presque tous les colons de Saint-Domingue réfugiés dans ces États. Il fallait se garantir — « des manœuvres, de l’astuce et de la perfidie de certains d’entre eux, assister et protéger les autres, » — et Leblanc convenait pour être de l’agence, à cet effet.

Voilà les quatre délégués du Directoire exécutif, chargés d’assurer l’empire de la France à Saint-Domingue.

Avec eux venaient :

Le général de division Donatien Rochambeau, nommé spécialement en qualité de commandant en chef de la partie espagnole, ayant sous ses ordres le général de brigade Mirdonday qui possédait sa confiance. Rochambeau, on se le rappelle, avait été gouverneur provisoire de la partie française, lors de l’embarquement de d’Esparbès, en octobre 1792. Depuis cela, il avait été gouverneur de la Martinique où il dut céder le terrain aux Anglais. Il avait passé aux États-Unis, où il était en relation avec les colons, et de là s’était rendu en France. Il allait donc, ou plutôt il devait être placé auprès de Roume ;

Le général de division Desfourneaux, possédant la confiance de Sonthonax, dit Marec, et nous n’en doutons pas : il en fut ainsi jusqu’au 2 mai 1797 ;

Les généraux de brigade Martial Besse, A. Chanlatte, Bedot et Lesuire, que nous avons déjà vus figurer dans divers événemens. Besse et Chanlatte avaient figuré aussi, le 13 vendémiaire an iv, en défendant la convention nationale contre les royalistes ;