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Les adjudans-généraux Kerverseau (ancien secrétaire de Duport-du-Tertre, ministre de la justice) et Rey, l’un des champions de l’affaire du 14 juillet 1795, aux Cayes, où Rigaud faillit d’être tué. On se rappelle que Rey avait fui des Cayes pour se soustraire à un mandat d’arrêt de Polvérel et Sonthonax : il avait passé aux Anglais, à Jérémie, et s’était ensuite rendu aux États-Unis et de là en France ;

Leborgne, en qualité de commissaire des guerres. Ancien secrétaire de Roume et de ses collègues, ensuite de Rochambeau, à Saint-Domingue, il avait été à la Martinique avec ce dernier ; il remplit une mission en France, où les colons l’avaient fait incarcérer sous la Terreur. Nous aurons d’autres renseignemens à placer à côté de son nom, avant la fin de cette année 1796 ;

Étienne Mentor, noir très-éclairé de la Martinique, brave et courageux, qui fit ses preuves à la Guadeloupe contre les Anglais, y devint capitaine, enleva un navire anglais où il était prisonnier et l’amena en France.

Il y avait d’autres personnes venues avec l’agence, telles qu’Idlinger, Albert, Arnaud Pretty, Édouard, dont nous ferons connaître les antécédens lorsque nous les verrons à l’œuvre, aux Cayes. Malenfant arriva aussi en qualité d’inspecteur général des biens séquestrés : on le connaît déjà par la narration partiale qu’il fît de l’affaire entre Montbrun et Desfourneaux, dans son livre publié en 1814 sur les colonies. Il était attaché à Sonthonax.

L’homme qui était destiné à jouer aussi à Saint-Domingue un rôle important, était Pascal, secrétaire général de l’agence. Nommé d’abord secrétaire pour y venir avec les trois commissaires dont la mission avorta, il avait été maintenu dans cette charge auprès de l’agence. Il devint