complices de Villatte, il y a quelques blancs, Rodrigue, désigné antérieurement par Laveaux comme étant le chef du parti de l’indépendance, ne s’y trouve point compris. Il est vrai qu’il s’était platement soumis à Laveaux, à la sortie de celui-ci de prison. Et si Pinchinat devint seul accusé dans l’Ouest et dans le Sud, c’est que, pour le moment, il fallait s’assurer du succès de la délégation qui allait partir pour les Cayes. Mais la commission n’avait pas moins le projet de sévir contre Rigaud et d’autres hommes de couleur dans ces deux provinces ; car il était impossible qu’elle crût à la perfide pensée qu’elle soupçonnait en Pinchinat, sans croire également qu’il s’entendait avec Rigaud et les autres.
Ainsi, les dénonciations adressées au gouvernement français, par Laveaux et Perroud, avaient produit leur effet.
Accuser Pinchinat de vouloir former une assemblée coloniale, au moment où il venait d’être élu membre du corps législatif, et qu’il demandait vainement à Roume le moyen de se rendre en France pour y remplir ses fonctions !
Dénoncer à la France tous les hommes de eouleur de la colonie, de vouloir son indépendance, lorsque Villatte dans le Nord, Bauvais dans l’Ouest, Rigaud dans le Sud, avaient vaillamment défendu ce pays contre les Espagnols et les Anglais !…
Même après que A. Chanlatte eût fait le rapport à la commission, que Villatte avait déclaré être prêt à obéir aux ordres qu’elle lui donnerait, — « elle délibéra sur l’accusation portée contre ce général, et décida qu’il serait arrêté et conduit à bord du Wattigny, et que, dans le cas où il refuserait d’obéir, la force serait employée