poussé les Anglais à Cavaillon, que Gérin n’avait pas combattu aux Baradères où l’ennemi n’était venu qu’en observation ; mais que Dartiguenave était sérieusement menacé à Tiburon, les Anglais se portant contre ce point par terre et par mer.
Après l’évacuation des villes de l’Ouest, le général Maitland s’était porté à Jérémie pour ordonner l’attaque de ces divers points du Sud, et l’on reconnaît pourquoi il avait proposé à T. Louverture de s’engager à ne pas donner secours à Rigaud.
Le 16 juin, ce dernier écrivit au général en chef qu’il partait des Cayes pour soutenir Dartiguenave. Le 20, il l’informa, de Tiburon, que les Anglais avaient été repoussés là même et à la bourgade des Anglais où ils étaient parvenus, en passant par la montagne de la Hotte, pour couper toutes communications et empêcher qu’on n’allât au secours de Tiburon. L’ennemi perdit beaucoup de monde en voulant débarquer : une mer houleuse facilita la défense de cette ville, tandis que les boulets des forts criblaient les chaloupes. Maitland, qui commandait l’attaque en personne, se retira à Jérémie avec ses vaisseaux.
Le 24 juin, Rigaud était de retour aux Cayes d’où il écrivit à T. Louverture pour lui rendre compte des dispotions qu’il avait ordonnées, en lui demandant de nouveau l’ordre de marcher contre les Anglais, afin de profiter de leur mésaventure à Tiburon.
Le 17 juin, Hédouville avait écrit à Maitland, en envoyant des prisonniers anglais au Môle. Le chef de brigade Dalton, porteur de sa lettre, fut chargé de l’appuyer dans son but d’engager le général anglais à évacuer une fois le Môle et Jérémie, puisqu’il était autorisé à cette mesure par son gouvernement : cet officier en mission avait pou-