rémie le 21 juillet ; il sollicitait de lui l’autorisation de retourner au Port-au-Prince. Lecun disait qu’il avait été nommé préfet apostolique de la colonie par le Pape, et qu’au Saint-Père seul il appartenait de régler les affaires religieuses. C’était de sa part une allusion faite à ce qui avait eu lieu en France lors de la constitution civile du clergé, et une réclamation contre l’absence du culte catholique dans la métropole. T. Louverture transmit sa lettre à Hédouville pour le consulter sur cette demande de retour de Lecun. Evidemment, lui qui admettait l’exercice du culte à Saint-Domingue, il désirait une autorisation de l’agent. Mais celui-ci lui répondit de ne pas admettre Lecun, qui ne pouvait être qu’un agent secret des Anglais. Hédouville avait peut-être raison de penser ainsi ; car, en même temps, le général Maitland écrivait au général en chef qu’il ne tarderait pas à lui envoyer un parlementaire.
Toutefois, ce fut une contrariété pour T. Louverture. Il saisit en quelque sorte cette occasion pour adresser une nouvelle lettre à l’agent, afin de se plaindre de la mauvaise opinion qu’il avait conçue de l’administrateur Volée, que des calomniateurs lui représentaient comme un fripon, tandis qu’il était d’une grande intégrité. Il ajouta à sa lettre qu’il aurait bien d’autres choses à dire à l’agent qui écoutait des malveillans, mais qu’il aimait mieux se taire.
Hédouville lui répondit qu’effectivement on lui avait dénoncé Volée verbalement ; et il releva une phrase de la lettre de T. Louverture en lui disant : « On n’est nullement fondé à me dire que ceux qui savent le mieux parler et le mieux écrire ont de tout temps gagné la confiance du gouvernement. C’est aux propos qui tendent à nous désunir que vous connaîtrez les ennemis de la