vires neutres d’approvisionner les ports, à la condition de permettre aux navires anglais d’y prendre des bestiaux pour l’approvisionnement des troupes du Môle. Maitland était alors à Jérémie, et demandait à T. Louverture de lui envoyer l’adjudant-général Huin, qui s’était montré capable et conciliant dans la capitulation des villes de l’Ouest. On se rappelle qu’au mois de juin, étant à Jérémie, Huin avait reçu des propositions plus larges de la part de Maitland, et qu’il avait insinué au général en chef la nécessité de les accepter.
Ce dernier s’empressa de l’expédier à Jérémie avec Harcourt. Le 8 août, en rendant compte à Hédouville de cette mission confiée à Huin, il lui dit qu’il n’avait pu attendre ses ordres, afin de ne pas perdre l’occasion d’obtenir l’évacuation de Jérémie ; qu’il avait répondu à Maitland que c’était à l’agent de décider de la question des approvisionnemens respectifs ; qu’il avait écrit à Rigaud et lui avait donné l’ordre de prendre toutes les mesures que sa sagesse lui dicterait pour la prise de possession de Jérémie, dès qu’on en conviendrait ; qu’il priait Hédouville de lui envoyer de nouveaux pouvoirs pour le guider en traitant avec Maitland, s’il pensait que les précède ns ne suffisaient pas. Mais il ne lui adressa pas copie de la lettre de Maitland, du 30 juillet, relative à l’évacuation de Jérémie et du Môle.
Hédouville, croyant ainsi qu’il ne s’agissait que de Jérémie, lui répondit le 12 août, qu’on ne pouvait traiter avec les Anglais que pour l’entière évacuation de Saint-Domingue ; il approuva le prompt envoi de Huin, en disant à T. Louverture de traiter aux mêmes conditions que pour les villes de l’Ouest. « Il est inutile, ajouta-t-il, que je vous rappelle que dans aucune supposition, au-